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information fournie par Webedia•18/11/2016 à 07:30
Temps de lecture: 3 min
Vin : le business bien rôdé du Beaujolais nouveau (Crédits photo : Adobe Stock)
Depuis 1985, tous les troisièmes jeudis de novembre, la même ritournelle se fait entendre : "Le Beaujolais nouveau est arrivé !", scande-t-on dans les bars, à la radio ou encore
dans les supermarchés
. À l'origine, fêter l'arrivée de ce vin primeur, c'est-à-dire de ce vin mis en vente presque immédiatement après la récolte, était
une tradition de la région lyonnaise
. Elle a peu à peu été adoptée par les Parisiens, puis par la France entière, et a désormais dépassé nos frontières. Aujourd'hui, le lancement annuel du Beaujolais nouveau représente un véritable événement économique à dimension mondiale. Il permet d'écouler plus de 25 millions de bouteilles dans une centaine de pays.
Un vin plus festif que qualitatif
En 2015, pas moins de 13,4 millions de bouteilles de Beaujolais nouveau, soit 52% de la production, ont été vendues dans l'Hexagone. Environ 12,3 millions de bouteilles ont été dégustées à l'étranger, notamment aux États-Unis (1,7 million de bouteilles), au Royaume-Uni (1 million), au Canada (373 300), en Allemagne (360 000), mais surtout au Japon. Les consommateurs nippons apprécient particulièrement ce vin primeur, dont ils ont savouré l'an dernier quelque 6,7 millions de bouteilles. Pour eux, le Beaujolais nouveau représente l'élégance et le luxe à la française. Les bouteilles s'arrachent donc parfois à plus de 25 euros, alors qu'elles ne coûtent qu'entre 4 et 6 euros en moyenne en France. Au pays du Soleil-Levant, l'engouement est tel que certains vont jusqu'à prendre des bains de Beaujolais, qui paraît-il sont bons pour la peau.
En France, il faut le reconnaître, le Beaujolais nouveau n'est pas ce qui se fait de mieux en terme de qualités gustatives. S'il a atteint une telle renommée, c'est surtout parce qu'il est devenu indissociable d'un moment convivial et festif. Peu onéreux, ce vin se déguste entre amis
autour d'un bon repas
ou d'un plateau de tapas. Il a bien évidemment ses détracteurs, ceux qui estiment qu'il ne mérite pas son succès et qu'il fait de l'ombre à d'autres nectars de meilleure qualité. Mais en tout cas, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, chacun possède un avis tranché sur le Beaujolais nouveau.
Une opération marketing mondiale
Évidemment, le marketing joue un rôle crucial dans la renommée planétaire de ce vin primeur. La mise en place d'un rendez-vous fixe, le troisième jeudi du mois de novembre, a été décisif dans ce succès. En effet, puisque l'événement est programmé, il est attendu chaque année par la population. Et pour être sûr que les consommateurs soient bien au rendez-vous, la sortie du Beaujolais nouveau est précédée d'importantes campagnes de communication. Grâce à des affiches publicitaires, à des spots diffusés à la radio ou à des événements spéciaux, il est difficile d'échapper à la sortie d'une nouvelle cuvée. Si ce marketing intensif contribue grandement au succès du Beaujolais nouveau en France comme à l'étranger, il a également tendance à donner à ce nectar une image de vin "pas très sérieux", qui privilégie le business à la qualité. Du coup, à l'heure où les Français ont tendance à boire "moins mais mieux", les viticulteurs ont décidé de diminuer leur production afin de
retravailler la qualité de ce vin primeur
. Autre inconvénient : cette réputation de vin "bas de gamme" déteint, dans l'esprit des consommateurs, sur tout le reste de l'appellation Beaujolais. Or,
la région viticole
produit également des Moulin-à-Vent, des Saint-Amour, des Chénas ou encore des Brouilly de haute volée. Les producteurs de ces vins AOC n'ont qu'un souhait : que le troisième jeudi de novembre devienne la fête de tous les vins du Beaujolais. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.